Vai al contenuto

Un po' di poesia


Messaggi raccomandati

Ospite scelsi

la mia mente è tormentata dai lampi mentre vola via nel tuono che li segue

non riesco a toccare il mio vero io

la mia mente

come un uccello in volo in un cielo gonfio

sarah kane (4.48 psychosis)

non è una poesia vera e propria però...

Link al commento
Condividi su altri siti

  • Risposte 730
  • Creato
  • Ultima Risposta

Emily Dickinson

Vederla è un Quadro -

Ascoltarla è una Musica -

Conoscerla un'Intemperanza

Innocente come Giugno -

Non conoscerla - Afflizione -

Averla come Amica

Un calore così vicino come se il Sole

Ti brillasse in Mano -

To see her is a Picture -

To hear her is a Tune -

To know her an Intemperance

As innocent as June -

To know her not - Affliction -

To own her for a Friend

A warmth as near as if the Sun

Were shining in your Hand -

Feedback positivi "Mercatino IM" per Danielito, Enrik1, Ervago, Icchisi, IoNonSonoQui, Jacopus, Mac-Dragon, NeSsUnO, NuT, OverTheWorse, Steindy e SuperPoldo (in ordine alfabetico)

Link al commento
Condividi su altri siti

Ma femme à la chevelure de feu de bois

Aux pensées d’éclairs de chaleur

À la taille de sablier

Ma femme à la taille de loutre entre les dents du tigre

Ma femme à la bouche de cocarde et de bouquet d’étoiles de dernière grandeur

Aux dents d’empreintes de souris blanche sur la terre blanche

À la langue d’ambre et de verre frottés

Ma femme à la langue d’hostie poignardée

À la langue de poupée qui ouvre et ferme les yeux

À la langue de pierre incroyable

Ma femme aux cils de bâtons d’écriture d’enfant

Aux sourcils de bord de nid d’hirondelle

Ma femme aux tempes d’ardoise de toit de serre

Et de buée aux vitres

Ma femme aux épaules de champagne

Et de fontaine à têtes de dauphins sous la glace

Ma femme aux poignets d’allumettes

Ma femme aux doigts de hasard et d’as de cœur

Aux doigts de foin coupé

Ma femme aux aisselles de marbre et de fênes

De nuit de la Saint-Jean

De troène et de nid de scalares

Aux bras d’écume de mer et d’écluse

Et de mélange du blé et du moulin

Ma femme aux jambes de fusée

Aux mouvements d’horlogerie et de désespoir

Ma femme aux mollets de moelle de sureau

Ma femme aux pieds d’initiales

Aux pieds de trousseaux de clés aux pieds de calfats qui boivent

Ma femme au cou d’orge imperlé

Ma femme à la gorge de Val d’or

De rendez-vous dans le lit même du torrent

Aux seins de nuit

Ma femme aux seins de taupinière marine

Ma femme aux seins de creuset du rubis

Aux seins de spectre de la rose sous la rosée

Ma femme au ventre de dépliement d’éventail des jours

Au ventre de griffe géante

Ma femme au dos d’oiseau qui fuit vertical

Au dos de vif-argent

Au dos de lumière

À la nuque de pierre roulée et de craie mouillée

Et de chute d’un verre dans lequel on vient de boire

Ma femme aux hanches de lustre et de pennes de flèche

Et de tiges de plumes de paon blanc

De balance insensible

Ma femme aux fesses de grès et d’amiante

Ma femme aux fesses de dos de cygne

Ma femme aux fesses de printemps

Au sexe de glaïeul

Ma femme au sexe de placer et d’ornithorynque

Ma femme au sexe d’algue et de bonbons anciens

Ma femme au sexe de miroir

Ma femme aux yeux pleins de larmes

Aux yeux de panoplie violette et d’aiguille aimantée

Ma femme aux yeux de savane

Ma femme aux yeux d’eau pour boire en prison

Ma femme aux yeux de bois toujours sous la hache

Aux yeux de niveau d’eau de niveau d’air de terre et de feu

(Andrè Breton)

Link al commento
Condividi su altri siti

Délivrance (Enez Al Loc'h)

Voici venu le temps de délivrance

Loin de nous toute idée de vengeance

Nous garderons notre amitié avec le peuple de France

(Nous garderons notre amitié avec le peuple de France,

aucun mur ne nous séparera de lui)

Mais nous abattrons les murailles honteuses

Qui nous empêchent de regarder la mer

Les miradors qui nous interdisent nos frères

De Galles, d'Ecosse, d'Irlande

Et nous, dont le nom connu des goélands et des cormorans,

Fut banni de tous les langages humains,

De toutes les bibliothèques, de toutes les cartes terrestres,

Nous ouvrirons nos coeurs

De paysans et de marins-pêcheurs à tous les peuples

De la planète Terre

Et nous offrirons nos yeux au Monde.

Est-ce prétentieux de nous croire égaux ?

(Est-ce trop prétentieux de nous croire égaux ?)

Est-ce trop demander que de vouloir vivre ?

Nous ferons tomber la pluie sur le monde meurtri

Et nettoyer le sang graisseux dont se nourrissent les

Soi-disant puissants

Et donner à boire aux assoiffés de justice

Et les feuilles repousseront de Bretagne en Espagne,

Du Mali au Chili, d' Indochine en Palestine.

Bretagne, centre du monde habité, tu seras

Un refuge pour les oiseaux chassés pétrolés

(Un refuge pour les oiseaux chassés pétrolés, masacrés)

Pour les femmes, en prison, torturées

(Pour les femmes, violées dans la légalité)

Pour les vieillards bombardés.

Celtie, au croisement des peuples du Nord

Et du Sud, aux confins du vieux monde et du nouveau monde,

Aux frontières de la terre et de la mer,

A la limite du monde visible

Et du monde invisible....

(Alan Stivell)

Link al commento
Condividi su altri siti

ADIEU

Hélas je n'étais pas fait pour cette haine

Et pour ce mépris plus forts que moi que j~ai.

Mais pourquoi m'avoir fait cet agneau sans laine

Et pourquoi m'avoir fait ce cœur outrage?

J'étais né pour plaire à toute âme un peu nere,

Sorte d'homme en rêve et capable du mieux,

Parfois tout sourire et parfois tout prière,

Et toujours des cieux attendris dans les yeux

Toujours le pardon, toujours le sacrifice

J'eus plus d'un des torts, mais j'avais tous les soins.

Votre mère était tendrement ma complice,

Qui voyait mes torts et mes soins, elle, au moins.

Elle n'aimait pas que par vous je souffrisse.

Elle est morte et j'ai prié sur son tombeau

Mais je doute fort qu'elle approuve et bénisse

La chose actuelle et trouve cela beau.

Et j'ai peur aussi, nous en terre, de croire

Que le pauvre enfant, votre fils et le mien,

Ne vénérera pas trop votre mémoire,

O vous sans égard pour le mien et le tien.

Je n'étais pas fait pour dire de ces choses,

Moi dont la parole exhalait autrefois

Un épithalame en des apothéoses,

Ce chant du matin où mentait votre voix.

J'etais, je suis né pour plaire aux nobles âmes,

Pour les consoler un peu d'un monde impur,

Cimier d'or chanteur et tunique de nammes,

Moi le Chevalier qui saigne sur azur,

Moi qui dois mourir d'une mort douce et chaste

Dont le cygne et l'aigle encor seront jaloux,

Dans l'honneur vainqueur malgré ce vous néfaste,

Dans la gloire aussi des Illustres Époux!

(Paul Verlaine)

Feedback positivi "Mercatino IM" per Danielito, Enrik1, Ervago, Icchisi, IoNonSonoQui, Jacopus, Mac-Dragon, NeSsUnO, NuT, OverTheWorse, Steindy e SuperPoldo (in ordine alfabetico)

Link al commento
Condividi su altri siti

L'effort humain

L'effort humain

n'est pas ce beau jeune homme souriant

debout sur sa jambe de plâtre

ou de pierre

et donnant grâce aux puérils artifices du statuaire

l'imbécile illusion

de la joie de la danse et de la jubilation

évoquant avec l'autre jambe en l'air

la douceur du retour à la maison

Non

l'effort humain ne porte pas un petit enfant sur l'épaule droite

un autre sur la tête

et un troisième sur l'épaule gauche

avec les outils en bandoulière

et la jeune femme heureuse accrochée à son bras

L'effort humain porte un bandage herniaire

et les cicatrices des combats

livrés par la classe ouvrière

contre un monde absurde et sans lois

L'effort humain n'a pas de vraie maison

il sent l'odeur de son travail

et il est touché aux poumons

son salaire est maigre

ses enfants aussi

il travaille comme un nègre

et le nègre travaille comme lui

L'effort humain n'a pas de savoir-vivre

l'effort humain n'a pas l'âge de raison

l'effort humain a l'âge des casernes

l'âge des bagnes et des prisons

l'âge des églises et des usines

l'âge des canons

et lui qui a planté partout toutes les vignes

et accordé tous les violons

il se nourrit de mauvais rêves

et il se saoule avec le mauvais vin de la résignation

et comme un grand écureuil ivre

sans arrêt il tourne en rond

dans un univers hostile

poussiéreux et bas de plafond

et il forge sans cesse la chaîne

la terrifiante chaîne oû tout s'enchaîne

la misère le profit le travail la tuerie

la tristesse le malheur l'insomnie et l'ennui

la terrifiante chaîne d'or

de charbon de fer et d'acier

de mâchefer et de poussier

passée autour du cou

d'un monde désemparé

la misérable chaîne

où viennent s'accrocher

les breloques divines

les reliques sacrées

les croix d'honneur les croix gammées

les ouistitis porte-bonheur

les médailles des vieux serviteurs

les colifichets du malheur

et la grande pièce de musée

le grand portrait équestre

le grand portrait en pied

le grand portrait de face de profil à cloche-pied

le grand portrait doré

le grand portrait du grand divinateur

le grand portrait du grand empereur

le grand portrait du grand penseur

du grand sauteur

du grand moralisateur

du digne et triste farceur

la tête du grand emmerdeur

la tête de l'agressif pacificateur

la tête policière du grand libérateur

la tête d'Adolf Hitler

la tête de monsieur Thiers

la tête du dictateur

la tête du fusilleur

de n'importe quel pays

de n'importe quelle couleur

la tête odieuse

la tête malheureuse

la tête à claques

la tête à massacre

la tête de la peur.

Lo sforzo umano

Lo sforzo umano

non è quel bel giovane sorridente

ritto sulla sua gamba di gesso

o di pietra

e che mostra grazie ai puerili artifici dello scultore

la stupida illusione

della gioia della danza e del giubilo

evocante con l'altra gamba in aria

la dolcezza del ritorno a casa

No

Lo sforzo umano non porta un fanciullo sulla spalla destra

un altro sulla testa

e un terzo sulla spalla sinistra

con gli attrezzi a tracolla

e la giovane moglie felice aggrappata al suo braccio

Lo sforzo umano porta un cinto erniario

e le cicatrici delle lotte

intraprese dalla classe operaia

contro un mondo assurdo e senza leggi

Lo sforzo umano non possiede una vera casa

esso ha l'odore del proprio lavoro

ed è intaccato ai polmoni

il suo salario è magro

e così i suoi figli

lavora come un negro

e il negro lavora come lui

Lo sforzo umano no ha il savoir-vivre

Lo sforzo umano non ha l'età della ragione

lo sforzo umano ha l'età delle caserme

l'età dei bagni penali e delle prigioni

l'età delle chiese e delle officine

l'età dei cannoni

e lui che ha piantato dappertutto i vigneti

e accordato tutti i violini

si nutre di cattivi sogni

si ubriaca con il cattivo vino della rassegnazione

e come un grande scoiattolo ebbro

vorticosamente gira senza posa

in un universo ostile

polveroso e dal soffitto basso

e forgia senza fermarsi la catena

la terrificante catena in cui tutto s'incatena

la miseria il profitto il lavoro la carneficina

la tristezza la sventura l'insonnia la noia

la terrificante catena d'oro

di carbone di ferro e d'acciaio

di scoria e polvere di ferro

passata intorno al collo

di un mondo abbandonato

la miserabile catena

sulla quale vengono ad aggrapparsi

i ciondoli divini

le reliquie sacre

le croci al merito le croci uncinate

le scimmiette portafortuna

le medaglie dei vecchi servitori

i ninnoli della sfortuna

e il gran pezzo da museo

il gran ritratto equestre

il gran ritratto in piedi

il gran ritratto di faccia di profilo su un sol piede

il gran ritratto dorato

il gran ritratto del grande indovino

il gran ritratto del grande imperatore

il gran ritratto del grande pensatore

del gran camaleonte

del grande moralizzatore

del dignitoso e triste buffone

la testa del grande scocciatore

la testa dell'aggressivo pacificatore

la testa da sbirro del grande liberatore

la testa di Adolf Hitler

la testa del signor Thiers

la testa del dittatore

la testa del fucilatore

di non importa qual paese

di non importa qual colore

la testa odiosa

la testa disgraziata

la faccia da schiaffi

la faccia da massacrare

la faccia della paura.

Jacques Prévert

Link al commento
Condividi su altri siti

Ne me quitte pas


il faut oublier


tout peut s'oublier


qui s'enfuit déjà 
oublier le temps des malentendus


et le temps perdu


à savoir comment


oublier ces heures


qui tuaient parfois


à coups de pourquoi





Ne me quitte pas


ne me quitte pas


ne me quitte pas


ne me quitte pas



Moi je t'offrirai


des perles de pluie


venues des pays


où il ne pleut pas


je creuserai la terre


jusqu'après ma mort


pour couvrir ton corps d'or


et de lumière


je ferai un domaine


où l'amour sera roi


où l'amour sera loi


où tu seras reine



Ne me quitte pas


ne me quitte pas


ne me quitte pas


ne me quitte pas

Je t'inventerai


des mots insensés


que tu comprendras


je te parlerai de ces amants-là


qui ont vu deux fois


leur coeur s'embraser


je te raconterai de ce roi


mort de n'avoir pas pu te rencontrer



Ne me quitte pas


ne me quitte pas


ne me quitte pas


ne me quitte pas



On a vu souvent


rejaillir le feu


de l'ancien volcan


qu'on croyait trop vieux


il est parait-il


des terres brulées


donnant plus de blé


qu'un meilleur avril


et qu'on vient le soir


pour qu'un ciel flamboye


le rouge et le noir
ne s'épousent-ils pas



Ne me quitte pas


ne me quitte pas


ne me quitte pas


ne me quitte pas



Ne me quitte pas


je vais plus pleurer


je vais plus parler


je me cacherai là


à t"écouter chanter


et puis rire


laisse-moi devenir


l'ombre de ton ombre


l'ombre de ta main


l'ombre de ton chien



Ne me quitte pas


ne me quitte pas


ne me quitte pas


ne me quitte pas


(Jacques Brel)

Link al commento
Condividi su altri siti

J.W. Goethe

Im Vorübergehn

Ich ging im Felde

So für mich hin,

Und nichts zu suchen,

Das war mein Sinn.

Da stand ein Blümchen

Sogleich so nah,

Daß ich im Leben

Nichts lieber sah.

Ich wollt es brechen,

da sagt es schleunig:

Ich habe Wurzeln,

Die sind gar heimlich.

Im tiefen Boden

bin ich gegründet;

Drum sind die Blüten

So schön geründet.

Ich kann nicht liebeln,

Ich kann nicht schranzen;

Mußt mich nicht brechen,

Mußt mich verpflanzen.

(Qui mi sa che la traduzione ci vuole)

Mentre andavo

Andavo per i campi

così, per conto mio,

e non cercare niente

era quello che volevo.

E lì c'era un fiorellino,

subito lì, vicino,

che nella vita mai

ne vidi uno più bello.

Volevo coglierlo,

ma il fiore mi disse:

possiedo radici,

e sono ben nascoste.

Giù nel profondo

sono interrato;

per questo i miei fiori

son belli tondi.

Non so amoreggiare,

non so adulare;

non cogliermi devi,

ma trapiantare.

Feedback positivi "Mercatino IM" per Danielito, Enrik1, Ervago, Icchisi, IoNonSonoQui, Jacopus, Mac-Dragon, NeSsUnO, NuT, OverTheWorse, Steindy e SuperPoldo (in ordine alfabetico)

Link al commento
Condividi su altri siti

La chanson des vieux amants

Bien sûr, nous eûmes des orages


vingt ans d'amour, c'est l'amour fol


mille fois tu pris ton bagage


mille fois je pris mon envol


et chaque meuble se souvient


dans cette chambre sans berceau


des éclats des vieilles tempêtes


plus rien ne ressemblait à rien


tu avais perdu le goût de l'eau


et moi celui de la conquête



mais mon amour


mon doux mon tendre mon merveilleux amour


de l'aube claire jusqu'à la fin du jour


je t'aime encore tu sais je t'aime



moi, je sais tous tes sortilèges


tu sais tous mes envoûtements


tu m'as gardé de pièges en pièges


je t'ai perdue de temps en temps


bien sûr tu pris quelques amants


il fallait bien passer le temps


il faut bien que le corps exulte


finalement finalement


il nous fallut bien du talent


pour être vieux sans être adultes



mais mon amour


mon doux mon tendre mon merveilleux amour


de l'aube claire jusqu'à la fin du jour


je t'aime encore tu sais je t'aime



et plus le temps nous fait cortège


et plus le temps nous fait tourment


mais n'est-ce pas le pire piège


que vivre en paix pour des amants


bien sûr tu pleures un peu mins tôt


je me déchire un peu plus tard


nous protégeons moins nos mystères


on laisse moins faire le hasard


on se méfie du fil de l'eau


mais c'est toujours la tendre guerre



mais mon amour


mon doux mon tendre mon merveilleux amour


de l'aube claire jusqu'à la fin du jour


je t'aime encore tu sais je t'aime

(Jacques Brel)

◦ 

Link al commento
Condividi su altri siti

Per i tuoi larghi occhi, per i tuoi larghi occhi chiari

che non piangono mai, che non piangono mai.

E perché non mi hai dato che un addio tanto breve,

perché dietro a quegli occhi batte un cuore di neve.

Io ti dico che mai il ricordo che in me lascerai

sarà stretto al mio cuore da un motivo d'amore.

Non pensarlo perché tutto quel che ricordo di te,

di quegli attimi amari, sono i tuoi occhi chiari.

I tuoi larghi occhi che restavan lontani

anche quando io sognavo, anche mentre ti amavo.

E se tu tornerai t'amero come sempre ti amai,

come un bel sogno inutile che si scorda al mattino.

Ma i tuoi larghi occhi, i tuoi larghi occhi chiari

anche se non verrai non li scorderò mai...

De André...

Feedback positivi "Mercatino IM" per Danielito, Enrik1, Ervago, Icchisi, IoNonSonoQui, Jacopus, Mac-Dragon, NeSsUnO, NuT, OverTheWorse, Steindy e SuperPoldo (in ordine alfabetico)

Link al commento
Condividi su altri siti

Da ogni parte le campane

suonano il mezzogiorno,

come morbide zane

che vogliano cullare il giorno.

Nella cucina il vecchio pendolo

scatta. Il micio è andato fuori.

Giù, nella via, un fruttivendolo

grida "bei pomi, cavoli fiori!"

Il moro del caminetto

ascolta la sua trottola di gesso.

Mia madre sta facendo il letto.

Io mi sono alzato adesso.

Ed è sabato, la vigilia

di Domenica. I raggi del sole sbiadiscono.

Il calendario nota la vigilia.

Passa un biroccio. I vetri abbrividiscono.

corrado govoni.

Link al commento
Condividi su altri siti

Alle prese con una verde milonga

Il musicista si diverte e si estenua…

e mi avrai, verde milonga che sei stata scritta per me,

per la mia sensibilità, per le mie scarpe lucidate…

per il mio tempo e per il mio gusto

mi avrai, verde milonga inquieta

che mi strappi un sorriso di tregua ad ogni accordo,

mentre fai dannare le mie dita…

…io sono qui, sono venuto a suonare,

sono venuto ad amare, e di nascosto a danzare…

e ammesso che la milonga fosse una canzone,

ebbene io l’ho svegliata e l’ho guidata ad un ritmo più lento…

così la milonga rivelava di sé molto più di quanto apparisse…

la sua origine d’Africa, la sua eleganza di zebra,

il suo essere di frontiera, una verde frontiera…

una verde frontiera tra il suonare e l’amare,

verde spettacolo in corsa da inseguire…

da inseguiere sempre, da inseguire ancora, fino ai laghi biancchi del silenzio

fin che Atahualpa[1] o qualque altro dio

non ti dica: descansate niño, che continuo io…

…io sono qui, sono venuto a suonare,

sono vinuto a danzare, e di nascosto ad amare…

(Paolo Conte)

Link al commento
Condividi su altri siti

Tu mi porterai, donna della terra le montagne incantate nel cobalto del cielo e in un istante vecchio e bambino sar?. La malva e l’uva acerba colorano i tuoi occhi che dolci ma in agguato come tigri sul fiume mi aprono l’anima regalandomi pace nel cuore. E ogni istante della mia fanciullezza risuona nella mia mente come un accordo di ottoni nel vento. E i tuoi fianchi sono i giardini carezzati dal vento e le tue labbra i tramonti infuocati chiusi nel cerchio del tempo e la tua mano sulla mia pelle brucia come il sole di luglio e i tuoi capelli gabbiani in volo in lente parabole aperte. E ogni istante del mio essere uomo risuona nella mia mente come un accordo di ottoni nel vento

(Ivan Graziani)

Feedback positivi "Mercatino IM" per Danielito, Enrik1, Ervago, Icchisi, IoNonSonoQui, Jacopus, Mac-Dragon, NeSsUnO, NuT, OverTheWorse, Steindy e SuperPoldo (in ordine alfabetico)

Link al commento
Condividi su altri siti

Le plat pays

Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague

Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues

Et de vagues rochers que les marées dépassent

Et qui ont à jamais le cœur à marée basse

Avec infiniment de brumes à venir

Avec le vent de l'est écoutez-le tenir

Le plat pays qui est le mien

Avec des cathédrales pour uniques montagnes

Et de noirs clochers comme mâts de cocagne

Où des diables en pierre décrochent les nuages

Avec le fil des jours pour unique voyage

Et des chemins de pluie pour unique bonsoir

Avec le vent d'ouest écoutez-le vouloir

Le plat pays qui est le mien

Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu

Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité

Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu

Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner

Avec le vent du nord qui vient s'écarteler

Avec le vent du nord écoutez-le craquer

Le plat pays qui est le mien

Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut

Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot

Quand les fils de novembre nous reviennent en mai

Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet

Quand le vent est au rire quand le vent est au blé

Quand le vent est au sud écoutez-le chanter

Le plat pays qui est le mien

Jacques Brel

Link al commento
Condividi su altri siti

A. Rimbaud

Le Bateau ivre

Comme je descendais des Fleuves impassibles,

Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :

Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles

Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,

Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.

Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages

Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées

Moi l'autre hiver plus sourd que les cerveaux d'enfants,

Je courus ! Et les Péninsules démarrées

N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.

Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots

Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,

Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures,

L'eau verte pénétra ma coque de sapin

Et des taches de vins bleus et des vomissures

Me lava, dispersant gouvernail et grappin

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème

De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,

Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême

Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires

Et rythmes lents sous les rutilements du jour,

Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,

Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes

Et les ressacs et les courants : Je sais le soir,

L'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,

Et j'ai vu quelque fois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,

Illuminant de longs figements violets,

Pareils à des acteurs de drames très-antiques

Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,

Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,

La circulation des sèves inouïes,

Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries

Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,

Sans songer que les pieds lumineux des Maries

Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides

Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux

D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides

Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses

Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !

Des écroulement d'eau au milieu des bonaces,

Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !

Échouages hideux au fond des golfes bruns

Où les serpents géants dévorés de punaises

Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades

Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.

- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades

Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,

La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux

Montait vers moi ses fleurs d'ombres aux ventouses jaunes

Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, balottant sur mes bords les querelles

Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds

Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles

Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,

Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,

Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses

N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,

Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur

Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,

Des lichens de soleil et des morves d'azur,

Qui courais, taché de lunules électriques,

Planche folle, escorté des hippocampes noirs,

Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques

Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues

Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,

Fileur éternel des immobilités bleues,

Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles

Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :

- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t'exiles,

Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ? -

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.

Toute lune est atroce et tout soleil amer :

L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.

Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache

Noire et froide où vers le crépuscule embaumé

Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche

Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,

Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,

Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,

Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

Feedback positivi "Mercatino IM" per Danielito, Enrik1, Ervago, Icchisi, IoNonSonoQui, Jacopus, Mac-Dragon, NeSsUnO, NuT, OverTheWorse, Steindy e SuperPoldo (in ordine alfabetico)

Link al commento
Condividi su altri siti

Sapore di Natale

Ho già visto nelle vetrine

fili d'argento, nastri e stelline.

Un pandoro ed i panettoni

fan la gioia dei golosoni.

Il presepe e l'alberello

rendono tutto ancora più bello.

Ma il Natale non è questo in fondo

è per la pace in tutto il mondo

volersi bene, tenersi per mano

sentirsi uniti, andare lontano.

Link al commento
Condividi su altri siti

NON GRIDATE PIU'

da IL DOLORE - da I RICORDI

Cessate d'uccidere i morti,

Non gridate più, non gridate

Se li volete ancora udire,

Se sperate di non perire.

Hanno l'impercettibile sussurro,

Non fanno più rumore

Del crescere dell'erba,

Lieta dove non passa l'uomo.

1942/1946

Feedback positivi "Mercatino IM" per Danielito, Enrik1, Ervago, Icchisi, IoNonSonoQui, Jacopus, Mac-Dragon, NeSsUnO, NuT, OverTheWorse, Steindy e SuperPoldo (in ordine alfabetico)

Link al commento
Condividi su altri siti

Parigi

Lo so, lo so che questo non è cipria, è sorriso…

e sì, che non è luce, è solo un attimo di gloria

e riguarda me, che sono qui davanti a te sotto la pioggia

mentre tutto intorno è solamente pioggia e Francia…

Chissà cosa possiamo dirci in fondo a questa luce…

quali parole, luce di pioggia e luce di conquista…

hum… lasciamo fare a questo albergo ormai così vicino,

così accogliente, dove va a morir d’amore la gente…

Io e te, chissà qualcuno ci avrà pure presentato…

e abbiamo usato un taxi più un telefono più una piazza…

Io e te, scaraventati dall’amore in una stanza,

mentre tutto intorno è pioggia, piggia, pioggia e Francia…

Paolo Conte

Link al commento
Condividi su altri siti

Parigi

Lo so, lo so che questo non è cipria, è sorriso…

e sì, che non è luce, è solo un attimo di gloria

e riguarda me, che sono qui davanti a te sotto la pioggia

mentre tutto intorno è solamente pioggia e Francia…

Chissà cosa possiamo dirci in fondo a questa luce…

quali parole, luce di pioggia e luce di conquista…

hum… lasciamo fare a questo albergo ormai così vicino,

così accogliente, dove va a morir d’amore la gente…

Io e te, chissà qualcuno ci avrà pure presentato…

e abbiamo usato un taxi più un telefono più una piazza…

Io e te, scaraventati dall’amore in una stanza,

mentre tutto intorno è pioggia, piggia, pioggia e Francia…

Paolo Conte

Splendida...

Paris, Inverno de 1994

Paris nessa noite tinha

a luz distribuída pelas gotas da chuva.

Sartre e Beauvoir não estavam lá.

No Café de Flore, três ou quatro

colheres de açúcar afogavam

o amargo do café. Beberam-no

primeiro os meus olhos como um ritual, os lábios

depois, na minha língua

mais tarde escreveria um poema previsível.

Outras vezes, Paris era um bocado

de ar azulado.

João Tomaz Parreira

Feedback positivi "Mercatino IM" per Danielito, Enrik1, Ervago, Icchisi, IoNonSonoQui, Jacopus, Mac-Dragon, NeSsUnO, NuT, OverTheWorse, Steindy e SuperPoldo (in ordine alfabetico)

Link al commento
Condividi su altri siti

Famous Blue Raincoat!

It's four in the morning, the end of December

I'm writing you now just to see if you're better

New York is cold, but I like where I'm living

There's music on Clinton Street all through the evening.

I hear that you're building your little house deep in the desert

You're living for nothing now, I hope you're keeping some kind of record.

Yes, and Jane came by with a lock of your hair

She said that you gave it to her

That night that you planned to go clear

Did you ever go clear?

Ah, the last time we saw you you looked so much older

Your famous blue raincoat was torn at the shoulder

You'd been to the station to meet every train

And you came home without Lili Marlene

And you treated my woman to a flake of your life

And when she came back she was nobody's wife.

Well I see you there with the rose in your teeth

One more thin gypsy thief

Well I see Jane's awake --

She sends her regards.

And what can I tell you my brother, my killer

What can I possibly say?

I guess that I miss you, I guess I forgive you

I'm glad you stood in my way.

If you ever come by here, for Jane or for me

Your enemy is sleeping, and his woman is free.

Yes, and thanks, for the trouble you took from her eyes

I thought it was there for good so I never tried.

And Jane came by with a lock of your hair

She said that you gave it to her

That night that you planned to go clear --

L. Cohen

Link al commento
Condividi su altri siti

Take this Longing (L. Cohen)

Many men have loved the bells

you fastened to the rein,

and everyone who wanted you

they found what they will always want again.

Your beauty lost to you yourself

just as it was lost to them.

Oh take this longing from my tongue,

whatever useless things these hands have done.

Let me see your beauty broken down

like you would do for one you love.

Your body like a searchlight

my poverty revealed,

I would like to try your charity

until you cry, "Now you must try my greed."

And everything depends upon

how near you sleep to me

Just take this longing from my tongue

all the lonely things my hands have done.

Let me see your beauty broken down

like you would do for one your love.

Hungry as an archway

through which the troops have passed,

I stand in ruins behind you,

with your winter clothes, your broken sandal straps.

I love to see you naked over there

especially from the back.

Oh take this longing from my tongue,

all the useless things my hands have done,

untie for me your hired blue gown,

like you would do for one that you love.

You're faithful to the better man,

I'm afraid that he left.

So let me judge your love affair

in this very room where I have sentenced

mine to death.

I'll even wear these old laurel leaves

that he's shaken from his head.

Just take this longing from my tongue,

all the useless things my hands have done,

let me see your beauty broken down,

like you would do for one you love.

Like you would do for one you love.

E rilancio con:

Tom Waits, "Saving All My Love for You"

it's too early for the circus, it's too late for the bars, no one's sleepin'

but the paperboys, and no one in this town is makin' any noise, but the dogs

and the milkmen and me.

the girls around here all look like cadillacs, no one likes a stranger here,

i'd come home but i'm afraid that you won't take me back, but i'd trade off

everything just to have you near.

i know i'm irresponsible and i don't behave, and i ruin everything that i

do, and i'll probably get arrested when i'm in my grave, but i'll be savin'

all my love for you.

i paid fifteen dollars for a prostitute, with too much makeup and a broken

shoe, but her eyes were just a counterfeit, she tried to gyp me out of it, but

you know that i'm still in love you.

don't listen to the rumors that you hear about me, cause i ain't as bad as

they make me out to be, well i may lose my mind but baby can't you see, that

i'll be savin' all my love for you.

Feedback positivi "Mercatino IM" per Danielito, Enrik1, Ervago, Icchisi, IoNonSonoQui, Jacopus, Mac-Dragon, NeSsUnO, NuT, OverTheWorse, Steindy e SuperPoldo (in ordine alfabetico)

Link al commento
Condividi su altri siti

e questo è proprio un classico!

Suzanne

Suzanne takes you down to her place near the river

You can hear the boats go by

You can spend the night beside her

And you know that she's half crazy

But that's why you want to be there

And she feeds you tea and oranges

That come all the way from China

And just when you mean to tell her

That you have no love to give her

Then she gets you on her wavelength

And she lets the river answer

That you've always been her lover

And you want to travel with her

And you want to travel blind

And you know that she will trust you

For you've touched her perfect body with your mind.

And Jesus was a sailor

When he walked upon the water

And he spent a long time watching

From his lonely wooden tower

And when he knew for certain

Only drowning men could see him

He said "All men will be sailors then

Until the sea shall free them"

But he himself was broken

Long before the sky would open

Forsaken, almost human

He sank beneath your wisdom like a stone

And you want to travel with him

And you want to travel blind

And you think maybe you'll trust him

For he's touched your perfect body with his mind.

Now Suzanne takes your hand

And she leads you to the river

She is wearing rags and feathers

From Salvation Army counters

And the sun pours down like honey

On our lady of the harbour

And she shows you where to look

Among the garbage and the flowers

There are heroes in the seaweed

There are children in the morning

They are leaning out for love

And they will lean that way forever

While Suzanne holds the mirror

And you want to travel with her

And you want to travel blind

And you know that you can trust her

For she's touched your perfect body with her mind.

Leonard Cohen

Link al commento
Condividi su altri siti

Stavo per postarla io, ma te l'ho lasciata... :rolleyes:

EDIT:

Who By the Fire

(L. Cohen)

And who by fire, who by water,

who in the sunshine, who in the night time,

who by high ordeal, who by common trial,

who in your merry merry month of may,

who by very slow decay,

and who shall I say is calling?

And who in her lonely slip, who by barbiturate,

who in these realms of love, who by something blunt,

and who by avalanche, who by powder,

who for his greed, who for his hunger,

and who shall I say is calling?

And who by brave assent, who by accident,

who in solitude, who in this mirror,

who by his lady's command, who by his own hand,

who in mortal chains, who in power,

and who shall I say is calling?

Feedback positivi "Mercatino IM" per Danielito, Enrik1, Ervago, Icchisi, IoNonSonoQui, Jacopus, Mac-Dragon, NeSsUnO, NuT, OverTheWorse, Steindy e SuperPoldo (in ordine alfabetico)

Link al commento
Condividi su altri siti

Vat'en mon cuer, aveuc mes yeulx

veoir la biauté angeline

qui tant est digne et pure et fine

q'onques ne fit plus belle Dieux

Valoir na'n pourras senon mieulx

Quant bonne amour a cest t'encline

Vat'en mon cuer aveuc mes yeulx

veoir la biauté angeline

De la servir sui empenieux

toudis que pense et imagine

en la doulce qui m'enlumyne

a dire cest mat gracieulx

Vat'en mon cuer, aveuc mes yeulx

veoir la biauté angeline

qui tant est digne et pure et fine

q'onques ne fit plus belle Dieux

(rondeau francese del XV secolo, codex Chantilly)

Feedback positivi "Mercatino IM" per Danielito, Enrik1, Ervago, Icchisi, IoNonSonoQui, Jacopus, Mac-Dragon, NeSsUnO, NuT, OverTheWorse, Steindy e SuperPoldo (in ordine alfabetico)

Link al commento
Condividi su altri siti

Beh, se andiamo sul classico, ecco Shakespeare, nella splendida traduzione di Quasimodo:

MERCUZIO


Ecco: la regina Mab è certo venuta da te.


Mab, levatrice delle fate, appare


non più grande d'un'agata che splende


sull'indice a un priore. In volo, la tira una muta


d'invisibili farfalle sul naso di chi dorme.


Le ruote del cocchio girano con raggi


di lunghe zampe di ragno. Sono le redini


di lieve ragnatela, il mantice d'ali


di cavallette, i finimenti d'umidi


raggi di luna; un osso di grillo


serve per la frusta, la sferza è una membrana,


cocchiere un moscerino in livrea grigia


grande meno della metà del verme


che gonfia il dito alle fanciulle pigre.


Il suo cocchio è un guscio di nocciola:


uno scoiattolo che lavora il legno


o un vecchio lombrico, da tempo assai lontano,


fanno i piccoli carri delle fate.


E così Mab galoppa, notte dopo notte,


dentro i cervelli degli amanti,


ed essi sognano d'amore, o sulle ginocchia


dei cortigiani che allora sognano inchini e cerimonie


o sulle dita dei legali che allora sognano compensi,


o su labbra di donne che allora sognano baci:


labbra che spesso Mab copre di bollicine 


perché fiatano di guaste confetture.


Talvolta galoppa sul naso a un cortigiano


che allora sogna l'odore di una buona carica,


o s'avvicina al naso d'un prelato


che dorme, e lo sfiora piano con la coda


d'un porcellino della decima, ed ecco il sogno


d'un nuovo beneficio. Altre volte passa


sul collo d'un soldato, che allora sogna


gole nemiche tagliate, brecce, imboscate,


lame spagnole, brindisi con tazze profonde cinque [braccia;


poi risuona di colpo un tamburo al suo orecchio:


il soldato si scuote impaurito e si sveglia,


bestemmia una preghiera e s'addormenta ancora.


Questa è Mab, la stessa che di notte 


arruffa le criniere dei cavalli


e impasta, nei luridi grassi crini,


nodi d'elfi, che a scioglierli portano sventura;


Mab è la strega che se trova supine le ragazze


le costringe all'abbraccio, ed'è così che insegna 


a “portare†per la prima volta; e le fa donne


di buon “portamentoâ€. Questa è colei...



ROMEO


Basta, basta, Mercuzio! Taci! Tu parli di nulla.



MERCUZIO


Parlo, infatti, dei sogni,


figli della mente in ozio,


che nascono da una vana fantasia


la quale ha natura leggera come l'aria


e più incostante del vento,


che ora è in amore sul grembo gelido del Nord,


e poi sdegnato se ne va sbuffando


con la faccia al Sud, fresco di rugiada.

W. Shakespeare

Link al commento
Condividi su altri siti

Ti seguo a ruota...

Sonetto VI

Unthrifty loveliness, why dost thou spend

Upon thy self thy beauty's legacy?

Nature's bequest gives nothing, but doth lend,

And being frank she lends to those are free:

Then, beauteous niggard, why dost thou abuse

The bounteous largess given thee to give?

Profitless usurer, why dost thou use

So great a sum of sums, yet canst not live?

For having traffic with thy self alone,

Thou of thy self thy sweet self dost deceive:

Then how when nature calls thee to be gone,

What acceptable audit canst thou leave?

Thy unused beauty must be tombed with thee,

Which, used, lives th' executor to be.

E poi:

G. de Machaut

Joie, plaisance, et douce norriture

Vie d'onnour prennent maint en amer;

Et pluseurs sont qui n'i ont fors pointure,

Ardour, doulour, plour, tristece, et amer,

Se dient, mais acorder

Ne me puis, qu'en la souffrence

D'amours ait nulle grevance,

Car tout ce qui vient de li

Plaist a cuer d'ami;

Car vraie Amour en cuer d'amant figure

Trés dous Espoir et gracieus Penser:

Espoirs attrait Joie et bonne Aventure;

Dous Pensers fait Plaisence en cuer entrer.

Si ne doit plus demander

Cils qui a bonne Esperance,

Dous Penser, Joie et Plaisance,

Car qui plus requiert, je di

Qu'Amours l'a guerpi.

Dont cils qui vit de si douce pasture

Vie d'onneur puet bien et doit mener,

Car de tous biens a comble mesure,

Plus qu'autres cuers ne saroit desirer,

Ne d'autre merci rouver

N'a desir, cuer, ne bëance,

Pour ce qu'il a souffissance;

Et je ne say nommer ci

Nulle autre merci.

Mais ceaus qui sont en tristesse, en ardure,

En plours, en plains, en dolour sans cesser,

Et qui dient qu'Amours luer est si dure

Qu'il ne peulent sans morir plus durer,

Je ne puis ymaginer

Qu'il aimment sans decevance

Et qu'en eaus trop ne s'avance

Desirs. Pour ce sont einsi,

Qu'il l'ont desservi.

Qu'Amours, qui est de si noble nature

Qu'elle scet bien qui aimme sans fausser,

Scet bien paier aus amans leur droiture:

C'est les loiaus de joie säouler

Et d'eaus faire savourer

Ses douceurs en habundance;

Et les mauvais par sentence

Sont com traïtre failli

De sa court bani.

Amours, je say sans doubtance

Qu'a cent doubles as meri

Feedback positivi "Mercatino IM" per Danielito, Enrik1, Ervago, Icchisi, IoNonSonoQui, Jacopus, Mac-Dragon, NeSsUnO, NuT, OverTheWorse, Steindy e SuperPoldo (in ordine alfabetico)

Link al commento
Condividi su altri siti

Archiviato

Questa discussione è archiviata e chiusa a future risposte.


×
×
  • Crea Nuovo...